Alors que la situation dans l’est de la République démocratique du Congo est toujours aussi instable malgré les mesures du pays et de ses voisins, les chefs d’État d’Afrique de l’Est ont convenu de déployer une force militaire conjointe dans le pays pour combattre les groupes armés.
Réuni jeudi dans la capitale du Kenya, Nairobi, les dirigeants régionaux d’Afrique de l’Est, ont décidé qu’une force militaire conjointe devrait être mobilisée avec effet immédiat, pour aller rétablir la sécurité dans l’est de la RDC en combattant les dizaines de groupes armés qui sèment la terreur dans cette région riche en minerais. Toutefois, il n’y a pas encore de détails sur la taille de la force proposée.
Tous les groupes armés opérant dans l’est de la RD Congo devraient participer inconditionnellement à un processus politique pour résoudre leurs griefs, indique un communiqué du sommet. Le document ajoute que ceux qui ne le feraient pas, seront traités comme ennemis du pays et combattus militairement.
La RDC compte plusieurs dizaines de groupes rebelles qui opèrent dans la région riche en minéraux, dont certains sont originaires des pays voisins ou sont associés aux voisins du pays. Ces dernières semaines ont vu une résurgence de l’un des plus grands groupes combattants, les rebelles du M23. Le groupe a attaqué des positions de l’armée gouvernementale, pris des villages dans le territoire de Rutshuru, forçant des centaines de personnes à fuir leurs maisons.
L’armée ougandaise opère dans la province de l’Ituri depuis novembre de l’année dernière. Elle poursuit les Forces démocratiques alliées – un groupe rebelle originaire d’Ouganda et qu’il accuse d’avoir organisé une série d’attentats à la bombe dans le pays l’année dernière. La RD Congo a rejoint le bloc régional de sept membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est le mois dernier, dans ce que certains analystes considèrent comme une avancée vers la recherche de solutions communes à ses problèmes de sécurité à l’est.