A l’appel du chef de file de l’opposition sénégalaise, Ousmane Sonko, de nombreux sénégalais ont pris d’assaut la Place de la Nation ce mercredi, pour manifester contre le rejet de la candidature de Ousmane Sonko de la liste aux prochaines législatives.
Le Conseil Constitutionnel du Sénégal a confirmé vendredi, le rejet de la liste de la principale coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi, de la liste électorale comptant pour les prochaines élections législatives prévues pour le 31 juillet 2022. Cette décision de l’institution compétente, a fait des frustrés dans le rang de l’opposition qui y voit à travers, une instrumentalisation judiciaire.
Pour le chef de file de l’opposition Ousmane Sonko, cette décision du Conseil Constitutionnel est une manÅ“uvre politico-judiciaire ourdie par le président Macky Sall pour écarter les principaux candidats de l’opposition des prochaines échéances électorales.
« Il y a des choses qu’on ne peut plus admettre »
« Il y a des choses qu’on ne peut plus admettre. On se permet de piétiner la Constitution et de mettre le pays en insécurité. Soit on nous laisse manifester et le pays sera en paix, soit il faudra tous nous arrêter », a déclaré mardi, M. Sonko, très déterminé, lors d’une conférence de presse de sa coalition, Yewwi Askan Wi.
Ce mercredi, les Sénégalais ont massivement répondu à l’appel de Sonko et ont pris d’assaut la Place de la Nation pour participer au rassemblent de Yewwi Askan Wi et de Wallu Sénégal.
Les autorités reprochent à la liste de l’opposition, l’inéligibilité d’une de ses candidates, figurant par inadvertance à la fois parmi les titulaires et les suppléants. Le Conseil constitutionnel a également invalidé une liste de la majorité présidentielle parce qu’elle manquait aux règles de parité hommes-femmes. Mais il s’agit d’une liste de suppléants et non de titulaires.
Une assemblée dominée par la mouvance
Les prochaines élections législatives sont d’une importance capitale pour les deux parties qui animent la vie politique du Sénégal. La mouvance qui domine le Parlement, cherche à maintenir son influence pour ne pas perdre le contrôle de l’Hémicycle.
En face, l’opposition qui a essuyé une défaite retentissante lors de la présidentielle de 2019, affûte ses armes pour enfin renverser la balance et prendre le contrôle de l’Assemblée Nationale. Un tel retournement de situation ajouté à la brillante victoire qu’elle a obtenu lors des élections communales va renforcer sa posture pour un meilleur positionnement en vue de la présidentielle de 2024. Une chose que la mouvance veut à tout prix, éviter.