Selon les informations de Politico, la candidate malheureuse à l’élection présidentielle a refusé le geste de l’ancien chef de l’État, au motif qu’elle « ne demande pas la charité ».
Valérie Pécresse, dont la campagne présidentielle a porté un coup à ses deniers personnels et menacé les caisses des Républicains, a refusé le virement bancaire envoyé par… Nicolas Sarkozy, a révélé Politico ce jeudi matin. Selon nos informations, cette somme s’élève à 2000 euros, tout rond. Ni une, ni deux, la présidente de la région ÃŽle-de-France s’est empressée de retourner son virement à l’ancien patron de la droite.
Valérie Pécresse, sortie au premier tour avec 4,78 % des voix, n’a pas obtenu les 5 % nécessaires pour solliciter un remboursement des frais de campagne et se trouve endettée personnellement à hauteur de 5 millions d’euros. Les comptes de son parti, en quête de « 7 millions d’euros », ne font pas meilleure mine. Aux dernières nouvelles – dimanche – Christian Jacob, le président LR, évoquait « à peu près 2,5 millions de dons » récoltés grâce à l’appel aux dons lancé au lendemain du premier tour.
Tous les dons bienvenus, sauf celui de « Sarko »
Par cet appel à la solidarité, Valérie Pécresse jouait « la survie des Républicains et, au-delà, la survie de la droite républicaine ». Un appel lancé à tous les Français, « à tous ceux qui m’ont apporté leurs suffrages, mais aussi à tous ceux qui ont préféré hier le vote utile, et enfin à tous les Français attachés au pluralisme politique et à la liberté d’expression », disait-elle. Tous, sauf Nicolas Sarkozy.
Retour inattendu, c’est par un virement bancaire que Nicolas Sarkozy s’est donc rappelé, fin avril, au bon souvenir de Valérie Pécresse, selon Politico. Mais l’ancien président de la République a brillé par son absence au cours de la présidentielle, ne sortant du silence qu’au moment de l’entre-deux-tours pour apporter son soutien à Emmanuel Macron.
Des dettes oui, mais pas question donc pour Valérie Pécresse d’accepter une pièce de Nicolas Sarkozy. Une fin de non-recevoir qui, au vu de la dette abyssale laissée par cette campagne, en dit long sur le désamour de la première à l’égard du second.